Éditions Corti

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Bernard Hoepffner

Strasbourg, 1946 • Saint-David’s Head, 2017

Né en 1946 à Strasbourg, Bernard Hoepffner fut rapidement confronté à l’altérité culturelle et linguistique en Europe. Il passa son enfance en Allemagne, partit vivre en Angleterre à 18 ans puis vécut par la suite aux Canaries et en France, avant de partir aux Pays-Bas, puis en Belgique. Après avoir pratiqué des métiers aussi variés que restaurateur d'objets d'Extrême-Orient et agriculteur, bien qu'écrivant et traduisant depuis longtemps, il ne fait le choix de se consacrer à la traduction de la langue anglo-saxonne qu'en 1988. Son premier texte en tant que traducteur « officiel » sera pour Christian Bourgois : The Beautiful Room is Empty (La Tendresse sous la peau), d’Edmund White. Dès lors, Bernard Hoepffner va opérer un travail important de dénicheur et traducteur d'oeuvres anglo-saxonnes, du roman à la poésie, en passant par la nouvelle et l'essai, afin d'apporter une plus-value culturelle au paysage littéraire de langue française.

Opérant à la fois sur des textes contemporains et classiques, l'auteur-traducteur est un chercheur de trésors que la difficulté formelle, contextuelle et temporelle n'arrête pas. Ainsi, des retraductions de Mark Twain (Tom Sawyer, Huckleberry Finn) ou de Joyce (Ulysse ), des traductions de Robert Burton (Anatomie de la mélancolie) ou de Thomas Browne (Pseudodoxia Epidemica), ou encore des auteurs contemporains tels que Martin Amis (La Maison des Rencontres), Gilbert Sorrentino (Mulligan Stew/Salmigondi), Toby Olson (La boîte blonde), Robert Coover (Ville fantôme ), Shelley Jackson (La Mélancolie de l'anatomie) ou H.D. (Trilogie) vont participer à construire sa personnalité de traducteur. Bernard Hoepffner est considéré aujourd'hui, avec entre autres, Brice Matthieussent et Claro, comme un des plus importants traducteurs français de la littérature anglo-saxonne. Il traduit également vers l'anglais (Jacques Roubaud, Pierre Senges), et a écrit un livre sur Guy Davenport (L'Utopie localisée).

(Source, Librairie Paca)


Les éditions Corti ont partagé avec lui l’aventure de l’Anatomie de la mélancolie de Robert Burton, traduite avec la collaboration de Catherine Goffaux, puis de Pseudodoxia epidemica, de Thomas Browne. Il a aussi traduit deux auteures américaines, la poète H.D. et Shelley Jackson.

Il a disparu en mer un jour de mai 2017, près du rivage d'un pays de langue anglaise, cette langue qu'il a si subtilement servie.