Julien Maret, 2014 | Domaine français
Après nous avoir, dans son premier récit, Rengaine, fait partager l’expérience d’une chute verticale, Julien Maret, ici, tente de nous faire remonter le temps.
Ce livre invite le lecteur à suivre le déroulement d’une mémoire qui ne se résumerait sûrement pas à des souvenirs d’enfance ni à un portrait de village.
Cette mémoire en train de se faire, de prendre forme et de s’inventer à chaque instant est restituée par une écriture qui rassemble et engendre à la fois, qui sans cesse se souvient et se départ.
Comme certains grands aînés, Perec et son « Je me souviens », Modiano et sa « nostalgie », Julien Maret nous entraîne dans un monde qui, s’il n’a pas encore totalement disparu, s’éloigne très vite.
A la verticalité de Rengaine succède une horizontalité du « local », un village et des lieux donnés, une époque très précise servant de rampe de lancement vers l’universel.
Ce livre est un hommage aux caisses à pommes, aux asperges de l’oncle René, à la gouille de Verdan et à bien d’autres choses encore.