Roberto Juarroz | Ibériques (2010)
Traduit par Fernand Verhesen
Peut-on définir la poésie ? Le poème comme organisme incomplet. La parole et le silence. Renoncements de la poésie moderne. Nécessité et intensité de la parole dans le poème. La poésie est reconnaissance de l’absurde et de l’anti-absurde. Le poème devant l’abîme de la condition humaine. La reconnaissance totale du réel. Poésie et philosophie. Disponibilité du poète. Poésie et expérience de la mort. La poésie comme forme périssable et comme présence. Poésie et art. Le poète et sa vision du monde. Poésie, connaissance et sagesse. Le bouddhisme Zen. La mystique. Possibilité d’une synthèse des possibilités humaines. Science et humanités. Nécessité d’un penser majeur. Poésie, reconnaissance et création de réalité. Poésie et métaphysique. Poésie et idéalisme. La poésie comme regard à partir des limites et le poète comme voyant. Heidegger. La fondation de l’être par la parole. Revers, antithèse et recherche d’une troisième dimension poétique. L’irrationnel et le plus que rationnel. La poésie devant l’éthique, l’esthétique et la gnoséologie. Toute poésie est une éthique profonde. La poésie est-elle une «consolation»? Une aventure nécessaire.
C’est en 1987 que Jean-Pierre Sintive publia aux éditions Unes cette réflexion intemporelle qui fit beaucoup pour la découverte de Roberto Juarroz en France, et que nous reprenons aujourd’hui.