K. Shanor & J. Kanwal | Les souris gloussent | Biophilia, 2015
Traduit de l'anglais par Bertrand Fillaudeau
Saviez-vous que les chauves-souris composent leurs propres chansons, que les souris gloussent si on les chatouille, que les éléphants perçoivent le message d’une congénère à plus de dix kilomètres de distance, que les lamantins détectent un ouragan des jours avant qu’il n’ait lieu, que les cafards résistent même à une explosion nucléaire, que les plantes utilisent un système d’alarme en cas d’agression, que le roi des intellectuels est le corbeau calédonien, qu’une anguille peut générer des décharges allant jusqu’à 600 volts, que le système d’écholocalisation du dauphin est meilleur que le plus sophistiqué des sonars, que le puffin des Anglais aura parcouru au cours de sa vie huit millions de kilomètres, qu’Alex, un perroquet gris du Gabon, est parvenu à saisir la notion abstraite de zéro et à acquérir un vocabulaire de plus de cent cinquante mots, que le moqueur polyglotte est capable de distinguer un visage humain d’un autre, que les connections du cerveau endommagé d’une salamandre se rétablissent à une vitesse étonnante ?
En synthétisant l’ensemble des découvertes scientifiques les plus récentes sur la vie, le comportement, les aptitudes de certaines espèces animales, les auteurs prouvent que, dans bien des domaines, certains animaux disposent de capacités bien supérieures aux nôtres. Les recherches en cours nous mettent ainsi au défi de reconsidérer la notion même de « nature humaine » que nous tenions pour acquise. Nous pouvons enfin établir que les animaux « savent » des choses que nous ignorons et qui nous permettront d’améliorer non seulement notre compréhension du monde mais nos propres facultés.