Maël Guesdon, 2014
Voire est un premier livre.
Il y a un récit, un genre de, mais très resserré dans ses lacunes.
On traverse des matières, des manières de dire, on y marche, on y meurt.
La phrase de Maël Guesdon semble, dans son extrême sobriété, appeler de la vie sur les objets qui la répercutent avant qu’elle ne puisse prendre son essor.
Voire oscille, sans aucun pathos, dans cette défaite en 5 courtes parties. Il semble qu’on nous donne cette structure pour nous guider dans la précaution inquiète qui inscrit, comme le ferait une improvisation musicale, l’avancée trouée, parmi les choses tombées ou revenantes qui obstruent le cours du temps, ou le font sursauter. Les choses tremblent de n’être. Chutent moins vite que l’être semble-t-il. À moins qu’elles ne surnagent, coquilles, autour d’un noyé pensif.
Caroline Sagot Duvauroux | Poezibao