Claude Louis-Combet | Domaine français, 2015
L’histoire nous apprend que Hendrickje Stoffels (1626-1663), entrée au service de Rembrandt après la mort de Saskia et l’internement de Geertjhe, devint la maîtresse du peintre. Elle fut sa dernière compagne, son modèle de prédilection et la nourrice de son fils, Titus. Tous les biographes la présentent comme une femme entièrement dévouée à son maître dont elle fut le principal soutien dans les années noires qui suivirent sa faillite et la liquidation de ses biens.
Dans ce livre, le narrateur, qui est tout sauf un historien, s’applique à composer l’image mythique du couple d’amants impliqués ensemble dans la création de l’œuvre comme dans celle de leur vie. Le lien qui les unit s’enracine, d’essentielle façon, dans la part la plus obscure de leur être, dans cette ombre dont Rembrandt déploie la matière en ses toiles, et qui sans cesse enfante la seule lumière nécessaire – expansive, chaleureuse, mystérieuse, pure révélation de l’intériorité.