Caroline Sagot Duvauroux | Domaine français (2002)
"Cette jetée de traverses pour qui, toi, voudra lire de la plante des pieds, l’hourvari, le cri le chahut et le château des mots avant que le vent dans la lette n’écroule tout ça ppfuitt. Mais avant, pour toi, vous, le départ et dans le départ le voyage jusque peut-être ah oui peut-être : le chant, la danse et se passer la main. Dire non puis oui sur tous les ponts passerelles et coquelicots qui franchissent le temps depuis trop tard jusqu’au commencement. La jeune fille danse et c’est lever de jour. Elle a chaussé le chemin de fer, jusqu’à la mer s’est avancée ça y est. Elle a passé le bord où nous sommes laissés." (Caroline Sagot Duvauroux)
La figure de chasse qui donne son titre au recueil de Caroline Sagot Duvauroux est métaphore de l’ensemble du recueil :
Il fallut plus que lices en la lice où se jouait farce macabre. Il fallut l’océan, pour qu’arrivée au bord, après lande et talus – les bois ! – tu sois chassée en lette par l’océan trop grand. (…) Les chiens ne se tromperont pas Hourvari dans la lette, disent les chasseurs pour dire qu’en fuyant la nuit des carniers, tu fus, chevreuil, acculé par l’océan à volte-face, à préférer les crocs, emportant d’océan jusqu’exploser le cœur : les requins, le galop des marées, le grand bœuf tacheté et la mort des marins.