Éditions Corti

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Au château d’Argol

Julien Gracq | Domaine français (1958)

Au château d’Argol est le premier roman de Julien Gracq, le premier roman surréaliste tel qu’André Breton le rêvait. Les sens irrigués par les lieux et les espaces sont l’image la plus exacte des relations entre les êtres, Albert le maître d’Argol, Herminien son ami, son complice, son ange noir, et Heide, la femme, le corps. Tout autour, sombre, impénétrable, la forêt. Tout près, l’océan.

“La ligne du récit est extrêmement simple. Son sujet ne se résume ni par une intrigue, ni par une acion mais par une situation : deux hommes et une femme que le "drame de la fascination" réunit et retient dans un château isolé. Le roman commence par un voyage et donc par une rupture. Il s'établit dans une demeure perdue, coupée du monde : le manoir d'Argol, et dans un espace temporel en marge : les vacances.”

Bernhild Boie, Julien Gracq, Œuvres complètes, La Pléiade, Tome I.

“Et si ce mince récit pouvait passer pour n’être qu’une version démoniaque – et par là parfaitement autorisée – du chef-d’œuvre [Julien Gracq évoque Parsifal de Wagner], on pourrait espérer que de cela seul jaillît quelque lumière même pour les yeux qui ne veulent pas encore voir.

Les circonstances communément entendues comme scabreuses qui entourent l’action de cette nouvelle ne lui sont nullement essentielles. [...] Puissent ici être mobilisées les puissantes merveilles des Mystères d’Udolphe, du château d’Otrante, et de la maison Usher pour communiquer à ces faibles syllabes un peu de la force d’envoûtement qu’ont gardées leurs chaînes, leurs fantômes, et leurs cercueils : l’auteur ne fera que leur rendre un hommage à dessein explicite pour l’enchantement qu’elles ont toujours inépuisablement versé sur lui.”

Extrait de l’avis au lecteur écrit par Julien Gracq