Leonid Andreïev | Littérature étrangère (1998)
Traduit du russe par Sophie Benech
Les textes qui composent ce cinquième et dernier volume des œuvres en prose ont été écrits de 1915 à 1919, date de la mort d’Andréïev.
Comme s’il avait pressenti l’imminence de sa mort, Andréïev donne ici, dans cet ultime volume, le résumé-somme de son talent.
Nous retrouvons à la fois la veine réaliste avec, notamment Conversation nocturne, la veine satirique, voire comique, avec Les Ânes, ses obsessions avec Le Joug de la guerre , son sens du tragique quotidien avec Le Sacrifice, son côté tendre avec Herman et Martha.
C’est certainement avec son roman Le Journal de Satan que le génie visionnaire d’Andréïev atteint son acmé. Il imagine concrètement les conséquences du constat de la mort de Dieu sur les comportements humains : la puissance et le pouvoir de l’argent n’auront plus comme vis-à-vis que la puissance de la pensée, terreau d’un terrorisme encore à venir. Il va même jusqu’à inventer un personnage travaillant sur le projet d’une bombe vivante(…)
Avant le Boulgakov du Maître et Marguerite et après le légendaire Faust, Andréïev invente un diable abasourdi d’être vaincu par l’être humain sur son propre terrain.
« Pour tout ce qui touchait aux côtés sombres de la vie, aux contradictions de l’âme humaine, aux fermentations dans le domaine de l’instinct, Andréïev est d’une effrayante perspicacité. » Maxime Gorki.
Ce volume contient :