Éditions Corti

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Peter Schlemihl

Chamisso | Domaine Romantique (1989)
Postface de Pierre Péju | Nouvelle édition en Massicotés (2018)

Voici l’un des récits les plus étranges et les plus beaux que le romantisme allemand ait engendrés. “L’histoire de Peter Schlemihl, l’homme qui a vendu son ombre au diable”, offre toutes les interprétations possibles, et les nouveaux lecteurs de Chamisso se plairont sans doute à lui en inventer encore de nouvelles.

Peter Schlemihl qui a vendu, contre la bourse de Fortunatus – bourse magique qui reste pleine en toutes occasions – son ombre au Diable, s’avise alors de l’importance que celle-ci revêt aux yeux des hommes lesquels prennent maintenant grand soin de l’éviter, depuis qu’il a perdu la sienne. Pressé par Peter Schlemihl, le diable consent à lui rendre son ombre en échange de son âme. Mais le jeune homme refuse, et désireux de se sortir d’une malheureuse affaire, il jette la bourse de Fortunatus. C’est alors que commence pour lui une sorte de voyage expiatoire.



Ce livre, paru initialement dans la Collection Romantique, est suivi d’une postface de Pierre Péju, “L’Ombre et la vitesse”.



L’histoire de l’homme qui a perdu son ombre est aussi mystérieuse que “La Métamorphose”. Chamisso est proche de Kafka, mais aussi de Cazotte, par son style léger, ses moments d’humour, et, surtout, son aptitide à reconnaître le diable sous les déguisements les plus rassurants.

Le Point | 30 octobre 1989.