Éditions Corti

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Julien Gracq

Saint-Florent-le-Vieil, 27 juillet 1910 – Angers, 22 décembre 2007.

Traduites dans vingt-six langues, étudiées dans des thèses et des colloques, proposées aux concours de l’agrégation, publiées de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, les œuvres de Julien Gracq ont valu à leur auteur une consécration critique presque sans équivalent à son époque.


Julien Gracq est né le 27 juillet 1910 à St Florent-le-Vieil sur les bords de la Loire, entre Nantes et Angers, commune dans laquelle il se retirera, très éloigné des cercles littéraires et des parades mondaines, jusqu’à sa mort en 2007.

Le pensionnat marque l’enfance de Julien Gracq. Il fréquente d’abord un lycée de Nantes, le célèbre lycée Henri IV à Paris puis l’École Normale Supérieure et l’École libre des Sciences Politiques.

Agrégé d’histoire, Julien Gracq débute sa double activité en 1937. D’une part il entreprend son premier livre, Au château d’Argol, et de l’autre, il commence à enseigner, successivement aux lycées de Quimper, Nantes, Amiens, et se stabilise au lycée Claude-Bernard à Paris à partir de 1947, jusqu’à sa retraite en 1970. Signalons qu’il sera professeur sous son vrai nom, Louis Poirier, et écrivain sous le nom plus connu de Julien Gracq, qui construit continûment, après ce premier ouvrage, une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste.

Ainsi seront publiés, toujours chez le même éditeur, José Corti, 18 livres, puis un recueil d’entretiens et deux œuvres posthumes, Manuscrits de guerre et Terres du couchant.




Chronologie succincte


     

1910 – Naissance de Louis Poirier le 27 juillet à Saint-Florent-le-Vieil dans le Maine-et-Loire, région des Mauges, dans la maison du grand-père paternel.


De 1921 à 1928 – Etudes au lycée Clémenceau de Nantes, où il est interne. Vacances à Pornichet. Il découvre et lit avec passion Jules Verne, Edgar Poe et Stendhal. En 1925, à Saint-Nazaire il assiste au lancement du bateau L’Ile-de-France, dont «l’appareillage» le marquera durablement, et dont il s’explique dans Préférences.


1928 – Il est à Paris, étudiant en Lettres Supérieures au lycée Henri IV. Il a Alain comme professeur. A l’Opéra de Paris, il a la révélation de Wagner, dont le Parsifal sera déterminant pour son intérêt au cycle de la Table Ronde et à la quête du Graal.


1930 – Il fait des études de géographie à Normale Supérieure, et suit parallèlement des cours de l’Ecole Libre des Sciences Politiques dont il sera diplômé en 1933.


1931 – Révélation et engouement pour la Bretagne, par l’entremise de Henri Queffélec. Sur un horaire d’autocars, il découvre le nom d’Argol, qu’il n’oubliera pas.


1932 – Révélation du surréalisme, par la lecture de Nadja d’André Breton.


1933– Il se rend en Cornouailles où il visite les sites des romans arthuriens.


1935 – Après une agrégation d’histoire et la fin de son service militaire, il est nommé professeur à Nantes, au lycée Clémenceau où il était élève.


1937 – Il est professeur à Quimper. Il écrit son premier roman, Au château d’Argol, refusé chez Gallimard.


1938 –Gracq publie à compte d’auteur sous le nom de Julien Gracq – chez José Corti, son roman Au château d’Argol. L’ouvrage passe inaperçu et les ventes se totalisent à 150 exemplaires. Mais quelques esprits et non des moindres sont de ses rares lecteurs. Outre Edmond Jaloux et Thierry Maulnier, ...André Breton lui-même à qui Gracq a adressé l’ouvrage.


1939 – Gracq rencontre André Breton, à Nantes, Hôtel de la Vendée. Puis, mobilisation générale, il est affecté dans l’infanterie à Quimper, puis en Lorraine, à Dunkerque et différents villages du Boulonnais et de la Flandre.


1941 – Après avoir été fait prisonnier en juin 40, envoyé dans un stalag en Silésie, être tombé malade et rapatrié sur Marseille, Gracq est professeur à Amiens puis à Angers.


1943 – Il découvre avec passion Sur les falaises de marbre de Jünger, grand roman «emblématique» qui ne sera pas sans répercussion sur son œuvre. Il rencontrera Jünger après la guerre, à qui il enverra Au château d’Argol, et le voit, depuis, régulièrement.


1945 – Gracq publie Un beau ténébreux, son deuxième roman.


Suite de la chronologieSuite de la chronologie


     

1910 – Naissance de Louis Poirier le 27 juillet à Saint-Florent-le-Vieil dans le Maine-et-Loire, région des Mauges, dans la maison du grand-père paternel.


De 1921 à 1928 – Etudes au lycée Clémenceau de Nantes, où il est interne. Vacances à Pornichet. Il découvre et lit avec passion Jules Verne, Edgar Poe et Stendhal. En 1925, à Saint-Nazaire il assiste au lancement du bateau L’Ile-de-France, dont «l’appareillage» le marquera durablement, et dont il s’explique dans Préférences.


1928 – Il est à Paris, étudiant en Lettres Supérieures au lycée Henri IV. Il a Alain comme professeur. A l’Opéra de Paris, il a la révélation de Wagner, dont le Parsifal sera déterminant pour son intérêt au cycle de la Table Ronde et à la quête du Graal.


1930 – Il fait des études de géographie à Normale Supérieure, et suit parallèlement des cours de l’Ecole Libre des Sciences Politiques dont il sera diplômé en 1933.


1931 – Révélation et engouement pour la Bretagne, par l’entremise de Henri Queffélec. Sur un horaire d’autocars, il découvre le nom d’Argol, qu’il n’oubliera pas.


1932 – Révélation du surréalisme, par la lecture de Nadja d’André Breton.


1933– Il se rend en Cornouailles où il visite les sites des romans arthuriens.


1935 – Après une agrégation d’histoire et la fin de son service militaire, il est nommé professeur à Nantes, au lycée Clémenceau où il était élève.


1937 – Il est professeur à Quimper. Il écrit son premier roman, Au château d’Argol, refusé chez Gallimard.


1938 –Gracq publie à compte d’auteur sous le nom de Julien Gracq – chez José Corti, son roman Au château d’Argol. L’ouvrage passe inaperçu et les ventes se totalisent à 150 exemplaires. Mais quelques esprits et non des moindres sont de ses rares lecteurs. Outre Edmond Jaloux et Thierry Maulnier, ...André Breton lui-même à qui Gracq a adressé l’ouvrage.


1939 – Gracq rencontre André Breton, à Nantes, Hôtel de la Vendée. Puis, mobilisation générale, il est affecté dans l’infanterie à Quimper, puis en Lorraine, à Dunkerque et différents villages du Boulonnais et de la Flandre.


1941 – Après avoir été fait prisonnier en juin 40, envoyé dans un stalag en Silésie, être tombé malade et rapatrié sur Marseille, Gracq est professeur à Amiens puis à Angers.


1943 – Il découvre avec passion Sur les falaises de marbre de Jünger, grand roman «emblématique» qui ne sera pas sans répercussion sur son œuvre. Il rencontrera Jünger après la guerre, à qui il enverra Au château d’Argol, et le voit, depuis, régulièrement.


1945 – Gracq publie Un beau ténébreux, son deuxième roman.


1947 – Il enseigne au lycée Claude Bernard à Paris, et y restera jusqu’à sa retraite en 1970. Il publie Liberté grande, un recueil de divers textes «surréalistes», auxquels s’adjoindront, en 1958, La terre habitable et La sieste en Flandre hollandaise. Hollande qu’il parcourt amplement l’année suivante.


1948 – Gracq publie André Breton, quelques aspects de l’écrivain, son premier essai.


1949 – Il crée sa pièce Le Roi Pêcheur, jouissant d’une aide financière à la première pièce, sous le patronage du Ministère de l’Education Nationale. La mise en scène est de Marcel Herrand dans des décors et costumes de Léonor Fini. Jean-Pierre Mocky incarne Perceval et Maria Casarès Kundry. Le «comportement» du milieu de la presse et de l’édition rend furieux Julien Gracq qui s’en «souviendra» pour La Littérature à l’estomac.

1950 – Gracq publie dans la revue Empédocle son pamphlet La Littérature à l’estomac, violente condamnation des mœurs mercantiles et mondaines de l’édition.


1951 – Après un voyage au Danemark, et notamment à Elseneur, site shakespearien, Gracq publie son troisième roman, Le Rivage des Syrtes. Il se voit décerner le prix Goncourt – qu’il refuse, premier écrivain à le faire. Fidèle à son éditeur, il demeure aux éditions José Corti.


1952 – Il écrit dans la revue Arts qui l’y invite, sur Alfred Jarry et sa révélation chrétienne.


1954 – A la demande de Jean-Louis Barrault, il écrit une traduction de Penthésilée de Kleist.


1955 – Gracq entreprend un roman, qu’il n’achèvera pas et dont restera le texte La Route, publié dans La presqu’île en 1970.


1958 – Gracq publie Un balcon en forêt.


1959 – A Monte-Carlo, un opéra est créé par Luciano Chailly à partir du Rivage des Syrtes.


1961 – Gracq publie Préférences, un recueil de textes de critique, où est repris La Littérature à l’estomac et où figure l’interview radiophonique Les yeux ouverts.


1967 et 1974 – Il publie Lettrines puis Lettrines 2, recueils de textes de critique et d’humeur.


1970 – Gracq publie La Presqu’île, recueil de trois textes romanesques : La Route, La presqu’île, le Roi Cophétua.


1976 – Gracq publie Les Eaux étroites, et commence à jouir d’un très vaste lectorat «de fond» pour toute son œuvre, y compris à l’étranger.


1981 – Publication de En lisant en écrivant, recueil de textes critiques.


1985 – Publication de La Forme d’une ville. Chez Gallimard, le projet de l’œuvre complète de Julien Gracq, en deux volumes, en Pléiade, est lancée sous la direction de Bernhild Boie.


1988 – Publication de Autour des sept collines, promenades dans Rome d’un voyageur déçu, critiques assez vives de la presse.


1989 – Julien Gracq est l’un des rares écrivains publié de son vivant dans la Pléiade.


1992 – Publication de Carnets du grand chemin.


2002 – Julien Gracq réunit un ensemble d’entretiens qu’il a donnés au fil du temps


2008 – Décès de Julien Gracq à Angers. Bernhild Boie est l’exécutrice testamentaire de l’auteur.